Le 6.03.2012. Il y a des graffitis qui, comme celui-ci, survivent au temps. Envers et contre tout. Le buff, les intempéries et les gens qui rasent les murs. Non, il ne salira pas votre veste si vous vous adossez à ce mur, mais à l’instar de la farine, un souffle et s’envolera. Et vous emporterez un peu de la scène parisienne.
Ce graffiti, il m’a fallu plus de quatre ans pour le prendre en photo, il n’est plus aussi net qu’à ses débuts et presque invisible désormais à vrai dire. Il n’avait rien pour lui et pourtant, sa durée de vie a été bien supérieure à tout ce que compte Paris en matière de tags et graffitis classiques dans la rue. Et pourtant la craie vainquit l’encre à plate couture cette fois-là.
Il est de ces graffitis à côté de chez soi, où l’on se dit qu’on le prendra demain en photo, qu’il sera toujours là quoi qu’il arrive, qu’on a le temps et qui vous échappe, parce qu’on a autre chose à faire, on est pressé, la lumière est mauvaise, tout prétexte est bon pour remettre la prise de vue à plus tard.
Ce jour-là, j’ai rouvert l’œil de mon appareil photo.